Carmen Maria Vega a deux prénoms, un patronyme d’étoile, un charme fou et un talent bien singulier. Chanteuse, comédienne, écrivaine, réalisatrice, elle ne cesse de multiplier expériences et projets, endossant rôles et répertoires, avec la même énergie mais jamais au même endroit. On l’a vue prêter ses gambettes à Mistinguett au Casino de Paris, interpréter David Bowie sous la houlette de Mark Plati pour une tournée hommage internationale, jouer à être Lady Capulet dans le Roméo et Juliette de Gérard Presgurvic à Taïwan et en Chine, participer aux concerts australiens du groupe Paris Combo. Sans oublier trois albums solo, dont le très beau et très autobiographique Santa Maria en 2017.

« Je suis une interprète, je cherche à livrer ma vérité », dit celle qui a aussi dans sa besace des projets aussi divers que l’adaptation cinématographique de son livre (Le Chant du Bouc, paru chez Flammarion) ainsi que la préparation d’une revue érotique : « j’adore planter des graines et les voir pousser, c’est comme ça que j’imagine mon métier. » Carmen Maria Vega, artiste protéiforme et anti conformiste, revient sur scène avec un format exceptionnel, ses titres originaux, ceux d’avant, triés sur le volet, et quelques exclusivités écrites pour la première fois de sa plume, ainsi que de nouvelles collaborations.

Accompagnée par Antoine Rault (Lescop, Forver Pavot, Vox Low) bassiste, guitariste, arrangeur et magicien geek des machines, elle réinvente ses chansons en revenant à sa base. Le rock, l’électro, la chanson. Ses 18 années passées à rester toujours en mouvement lui confère une expertise unique de la scène. Tantôt metteur en scène, tantôt mise en scène, tantôt lead, tantôt aux services des autres, elle passe de l’ombre à la lumière plus femme que jamais, indomptable c’est elle qui mène la danse. Affirmée. Libre. Inclassable. Sa voix puissante sait se faire caresse et vous envoute, sourire en coin et talons de 12. Cuirs, satin et velours. Son répertoire pointu revisite toutes les Carmen(s) d’hier pour raconter celle d’aujourd’hui.