Multi-instrumentiste aux influences exigeantes et diverses (Jaco Pastorius, John McLaughlin, Jeff Beck), Éric Serra se fait, très jeune, un nom de compositeur en travaillant aux côtés de Jacques Higelin, Didier Lockwood, Pierre Jolivet, et évidemment le réalisateur et producteur Luc Besson, dont il devient le compositeur attitré dès 1979. Avec Besson, il remporte 4 Victoires de la meilleure musique de film et un César pour sa mythique bande originale du Grand Bleu.

Connu à l’international, Éric Serra parvient néanmoins à cultiver une très plaisante discrétion et demeure fidèle à sa propre musique qu’il aime jouer en live avec son septet de jazz, qui a acquis ses lettres de noblesse. Éric Serra n’est pas pour autant un “professionnel de la profession”. Musicien instinctif, viscéralement attaché à son instrument de cœur, la basse électrique fretless, c’est sur scène entouré de ses amis qu’il a toujours trouvé sa raison d’être, engagé corps et âme dans la fabrique collective d’une musique au charme direct, fondée sur l’énergie, la transe, l’improvisation et le pur plaisir de jouer.

S’appliquant dès son plus jeune âge à repiquer d’oreille note pour note les solos flamboyants des Guitar Heroes des grands groupes hard-rock de l’époque (Jimmy Page, Jeff Beck, Richie Blackmore), Éric Serra n’a jamais douté de sa vocation. Se tournant progressivement vers la sophistication et la virtuosité des formations de Jazz fusion comme le Mahavishnu Orchestra, Return to Forever ou Weather Report, il a à peine 17 ans lorsqu’il entame une carrière de musicien pro, délaissant peu à peu la guitare pour ne plus se consacrer qu’à la basse électrique.